Not much time lately for new posts, so re-posting the last post, but in French for Francophone readers of this blog. Off to Calgary and Banff tomorrow. May be a few days until the next full post.
Joyeux « Boxing Week » (semaine de soldes d’Après-Noël)! Cette semaine, d’un bout à l’autre du pays, on célèbre le « Boxing Week », mais c’est toujours le « Boxing Day » (jour de soldes d’Après-Noël) qui met en branle la semaine.
D’abord, avant d’aller plus loin, je mentionnerai pour nos lecteurs anglophones qu’il n’y a pas vraiment de traduction parfaite du Boxing Day ou du Boxing Week en français. On s’en sert plutôt du nom anglais pour y faire référence. L’Office Québécois de la langue française privilégie toutefois « les soldes du lendemain de Noël », ou les « soldes d’Après-Noël ». Mais à part des annonces officielles, personne ne les appelle ainsi (qu’il suffise de vous dire que l’OQLF nous offre parfois des suggéstions assez… « gesteux » disons – et j’en doute que l’OQLF donnerait son aval même au mot « gesteux », un mot qui signifie « hoity-toity » en bon français des Prairies). 😉
Le but de ce billet est de souligner quelques différences dans la manière dont le Boxing Day et Boxing Week se passent au Québec par rapport au reste du Canada.
Pour les lecteurs aux É-U et ailleurs, le Boxing Day et le Boxing Week au Canada sont une sorte de Black Friday. Pourtant, le Black Friday est tout nouveau au Canada depuis seulement quelques années, et le Black Friday n’a pas du tout l’importance au Canada qu’il a aux É-U. Durant le Black Friday au Canada, il y a des soldes sur certains produits sélectionnés, mais en général, ils ne sont pas aussi profonds au Canada qu’ils le sont aux É-U (avec des rabais moyennant peut-être de 15% à 20% au Canada). Cependant, au Canada les grands soldes sont réservés pour le Boxing Day, « la » journée des grands soldes, qui peuvent aller de 20% jusqu’à 80% — avec des escomptes moyens de 40% à 60%. Il a toujours lieu le 26 décembre. Puisqu’il est toujours le lendemain de Noël, on reçoit souvent de l’argent comptant pour Noël à la place des cadeaux, avec l’expectation entendue qu’on envahisse les centres d’achat, tout en se joignant aux foules déchaînées à la recherche des aubaines de l’année.
Ce qui est relativement nouveau, c’est que le Boxing Day est devenu, avec le temps, un phénomène qui dure toute la semaine suivant Noël – le Boxing Week comme on l’appelle. Le grand jour de lancement a toujours lieu le 26 décembre (le jour avec les soldes les plus importants), mais il y a d’autres soldes qui continuent pendant toute la semaine.
Le 26, j’ai pris la peine d’aller aux centres d’achat d’Edmonton avec des amis pour voir comment allaient les choses (et pour dépenser un peu de mon argent de Noël reçu en cadeau). Bon sang, que les corridors étaient noir du monde! Les nouvelles disaient même qu’il y avait de 150,000 à 170,000 personnes en tout temps dans le Centre d’achat de l’ouest d’Edmonton (le plus grand centre d’achat en Amérique du nord… et ce sont des chiffres que je pourrais bien croire car il m’a pris 45 minutes juste pour trouver un stationnement libre).
Lorsque je vivais à Gatineau il y a beaucoup d’années, j’ai fait du magasinage durant la semaine du Boxing Week, mais je n’ai jamais vu autant du monde sortie faire du magasinage au Québec durant cette période que je voyais ailleurs au Canada. Cela étant dit, je me rappelle d’un reportage aux nouvelles du matin de Montréal il y a plusieurs années qui disait que le monde faisait la queue en dehors d’un Best Buy le matin du 26 à Laval, et que tout le monde se fonçait dedans en mouvement de foule dès l’ouverture. Mais depuis ce temps-là, je n’ai jamais vu un tel reportage du genre provenant du Québec (du moins avec le même ampleur).
La fièvre du Boxing Day et du Boxing Week semble plutôt être un phénomène du Canada anglophone (mais il y a bien sur des soldes durant la même période au Québec).
Hier, j’ai lu un article publié par la Presse canadienne qui lui aussi disait autant. L’article pourrait être lu ici : Le «Boxing Day» est nettement moins populaire au Québec qu’ailleurs au Canada.
Au fond, l’article dit que seulement 12% des québécois s’en profite de la semaine du Boxing Week pour acheter des produits en solde. Le raisonnement se dit que les québécois sont plus aptes à planifier leurs achats d’avance et, en ce sens ils sont des consommateurs moins impulsifs que les Anglophones (si c’est vrai ou pas, ça c’est une autre histoire).
Je me demande si les heures d’ouverture des magasins pourraient jouer un rôle dedans : ailleurs au Canada, le 26 décembre ils s’ouvrent entre 07h00 à 10h00 (dépendant la province), tandis qu’au Québec, souvent le 26 décembre ils ne s’ouvrent qu’à 12h00. Encore, pourrait-il jouer un facteur?
Peu importe, durant cette semaine du Boxing Week, je souhaite à tout le monde du bon magasinage et bonne chasse aux aubaines!