This post covers a few general thoughts form my trip back to AB the last couple of weeks. It’s funny what I’ve noticed in Alberta when keeping my blog in the back of my mind. The following few observations may be of general interest to Francophone followers of my blog in Québec.
Ceci est le premier billet dans une série de quelques pensées qui découlent de mon temps en Alberta ces dernières deux semaines.
Ce n’est pas chaque jour que je rentre en Alberta et en Saskatchewan. Pourtant, peu importe où je vivais au monde, je faisais l’effort d’y rentrer au moins une fois par année depuis 2002 (parfois deux, parfois plus). Mais depuis mon retour au Canada il y a 14 mois, au moins le temps de mes vols de retour se sont raccourcis et ne sont qu’une durée de quatre à cinq heures de l’est du pays – ce qui est bien mieux que les maudits vols de 24 heures (correspondances comprises) que je faisais pendant plus qu’une décennie passé en outremer (vous n’avez aucune idée comment je suis devenu tanné de faire un si longue parcours à une ou deux reprises chaque année si je voulais tout simplement voir mes amis et ma famille pendant quelques jours. Ça faisait pour un voyage de fou, et parfois j’avais le sentiment de vouloir juste rester sur place).
Au Canada, et surtout au Québec, j’ai l’impression qu’on a tendance à croire qu’un vol de 4, 5, ou 6 heures (le temps qu’il faut pour prendre l’avion de Montréal à destination des villes de l’ouest du pays) serait aussi pénible et l’équivalent d’un vol de 14 à 20 heures jusqu’à l’autre côté du monde. C’est un sentiment que je comprends bien, car lorsqu’on n’a pas de proches ou des responsabilités à l’autre bout pour nous accueillir, cette distance pourrait paraitre aussi loin que d’aller à mars. Mais c’est un sentiment qui empêche trop de monde de ne pas faire le saut et de ne pas voyager ailleurs au Canada.
Mais croyez-moi lorsque je vous dis qu’un tel parcours n’est absolument rien du tout en termes de défi. C’est cinq heures de route de Gatineau à Québec… ce n’est rien ça, rien du tout! Dans cinq heures de vol de Montréal ou de Québec, vous pourriez être déjà à Régina ou à Calgary dans ce temps-là. Et avec ça, vous n’avez rien du tout à craindre… pas de violence, pas de guerre, pas de peur de tomber malade, et le tout fonctionne de la même mannière qu’au Québec.
Une fois, il y a quelques années, j’ai fait tourner un globe de table au hasard, et avec les yeux fermés j’ai mis le doigt dessus pour l’arrêter en me disant que j’irai où il arrête – sans discussion ou hésitation. J’ai ensuite acheté un billet d’avion pour aller ou mon doigt l’a arrêté, et trois jours plus tard j’étais à bord d’un avion à destination de… l’Indonésie! Aussi simple que ça! Alors, à mon avis, si un tel voyage à l’autre bout de notre pays est davantage plus simple, pourquoi ne pas le faire? Qu’est-ce qui vous empêche de la faire? Oui, de voyager à l’intérieur du Canada coûte plus cher que d’aller aux É-U, les Caraïbes ou l’Amérique centrale. Mais il y a des façons de le faire avec des bouts de ficelle, sans avoir toujours le sentiment inconfortable au-dessus de la tête d’un voyage de budget broche à foin.
Une fois sur place, le prix de louer une voiture pourrait être aussi bas que $35 par jour (et la taxe de vente n’est que 5% en Alberta car il n’y a pas de taxe provinciale). Il est super facile de trouver des hôtels à très bas prix si on s’écarte un peu des centres-ville. Une fois rendu, le prix total pourrait être réduit encore de moitié (ou même plus) si on se replie aux charcuteries des supermarchés plutôt que les restaurants (d’au moins quelques fois par semaine). Grosso modo, c’est tout pour bien dire qu’il existe des tas de moyens pour le faire marcher et s’y rendre.
Mon premier voyage dans l’est du pays à 17 ans (un vol d’Edmonton à Montréal) a été assez novice et très révélateur. Mais un tel vol aujourd’hui ne me ferait même pas cligner les yeux, car avec le temps, les villes comme Montréal, Toronto, et Québec me sont devenus aussi familières que Winnipeg, Saskatoon et Edmonton. Elles sont toutes devenues partie de mon chez moi, de ma vie, et de ma patrie. Nos horizons s’ouvrent, notre place dans le monde se définie, et on apprend de quelle étoffe on vient.
C’est ça de voyager à l’intérieur de son propre pays. Si on voyage dans une place telle la Chine, l’Inde, la France ou les É-U on sait que ce n’est pas notre pays – on le ressent, c’est palpable. Leurs systèmes sont différents, l’éducation des gens est différente, les expériences de vie et les défis de société sont différents, l’interaction entre les gens est différente. Mais ici, malgré les quelques différences qui distinguent les provinces l’une à l’autre, on partage quand-même l’essence des qualités que je viens de mentionner. Pourtant, on ne le constaterait jamais cette commonalité et héritage partagé si on ne fait pas le saut; si on n’embarque pas dans son char, ou si on persiste d’inventer des prétextes pour ne pas prendre l’avion.
Faites le saut! Croyez-moi, c’est simple comme bonjour.
Je vous écris de l’aéroport d’Edmonton. J’ai mon vol de retour à Toronto dans quelques minutes. À très bientôt!