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Faites le saut! (#135)
This post covers a few general thoughts form my trip back to AB the last couple of weeks. It’s funny what I’ve noticed in Alberta when keeping my blog in the back of my mind. The following few observations may be of general interest to Francophone followers of my blog in Québec.
Ceci est le premier billet dans une série de quelques pensées qui découlent de mon temps en Alberta ces dernières deux semaines.
Ce n’est pas chaque jour que je rentre en Alberta et en Saskatchewan. Pourtant, peu importe où je vivais au monde, je faisais l’effort d’y rentrer au moins une fois par année depuis 2002 (parfois deux, parfois plus). Mais depuis mon retour au Canada il y a 14 mois, au moins le temps de mes vols de retour se sont raccourcis et ne sont qu’une durée de quatre à cinq heures de l’est du pays – ce qui est bien mieux que les maudits vols de 24 heures (correspondances comprises) que je faisais pendant plus qu’une décennie passé en outremer (vous n’avez aucune idée comment je suis devenu tanné de faire un si longue parcours à une ou deux reprises chaque année si je voulais tout simplement voir mes amis et ma famille pendant quelques jours. Ça faisait pour un voyage de fou, et parfois j’avais le sentiment de vouloir juste rester sur place).
Au Canada, et surtout au Québec, j’ai l’impression qu’on a tendance à croire qu’un vol de 4, 5, ou 6 heures (le temps qu’il faut pour prendre l’avion de Montréal à destination des villes de l’ouest du pays) serait aussi pénible et l’équivalent d’un vol de 14 à 20 heures jusqu’à l’autre côté du monde. C’est un sentiment que je comprends bien, car lorsqu’on n’a pas de proches ou des responsabilités à l’autre bout pour nous accueillir, cette distance pourrait paraitre aussi loin que d’aller à mars. Mais c’est un sentiment qui empêche trop de monde de ne pas faire le saut et de ne pas voyager ailleurs au Canada.
Mais croyez-moi lorsque je vous dis qu’un tel parcours n’est absolument rien du tout en termes de défi. C’est cinq heures de route de Gatineau à Québec… ce n’est rien ça, rien du tout! Dans cinq heures de vol de Montréal ou de Québec, vous pourriez être déjà à Régina ou à Calgary dans ce temps-là. Et avec ça, vous n’avez rien du tout à craindre… pas de violence, pas de guerre, pas de peur de tomber malade, et le tout fonctionne de la même mannière qu’au Québec.
Une fois, il y a quelques années, j’ai fait tourner un globe de table au hasard, et avec les yeux fermés j’ai mis le doigt dessus pour l’arrêter en me disant que j’irai où il arrête – sans discussion ou hésitation. J’ai ensuite acheté un billet d’avion pour aller ou mon doigt l’a arrêté, et trois jours plus tard j’étais à bord d’un avion à destination de… l’Indonésie! Aussi simple que ça! Alors, à mon avis, si un tel voyage à l’autre bout de notre pays est davantage plus simple, pourquoi ne pas le faire? Qu’est-ce qui vous empêche de la faire? Oui, de voyager à l’intérieur du Canada coûte plus cher que d’aller aux É-U, les Caraïbes ou l’Amérique centrale. Mais il y a des façons de le faire avec des bouts de ficelle, sans avoir toujours le sentiment inconfortable au-dessus de la tête d’un voyage de budget broche à foin.
Une fois sur place, le prix de louer une voiture pourrait être aussi bas que $35 par jour (et la taxe de vente n’est que 5% en Alberta car il n’y a pas de taxe provinciale). Il est super facile de trouver des hôtels à très bas prix si on s’écarte un peu des centres-ville. Une fois rendu, le prix total pourrait être réduit encore de moitié (ou même plus) si on se replie aux charcuteries des supermarchés plutôt que les restaurants (d’au moins quelques fois par semaine). Grosso modo, c’est tout pour bien dire qu’il existe des tas de moyens pour le faire marcher et s’y rendre.
Mon premier voyage dans l’est du pays à 17 ans (un vol d’Edmonton à Montréal) a été assez novice et très révélateur. Mais un tel vol aujourd’hui ne me ferait même pas cligner les yeux, car avec le temps, les villes comme Montréal, Toronto, et Québec me sont devenus aussi familières que Winnipeg, Saskatoon et Edmonton. Elles sont toutes devenues partie de mon chez moi, de ma vie, et de ma patrie. Nos horizons s’ouvrent, notre place dans le monde se définie, et on apprend de quelle étoffe on vient.
C’est ça de voyager à l’intérieur de son propre pays. Si on voyage dans une place telle la Chine, l’Inde, la France ou les É-U on sait que ce n’est pas notre pays – on le ressent, c’est palpable. Leurs systèmes sont différents, l’éducation des gens est différente, les expériences de vie et les défis de société sont différents, l’interaction entre les gens est différente. Mais ici, malgré les quelques différences qui distinguent les provinces l’une à l’autre, on partage quand-même l’essence des qualités que je viens de mentionner. Pourtant, on ne le constaterait jamais cette commonalité et héritage partagé si on ne fait pas le saut; si on n’embarque pas dans son char, ou si on persiste d’inventer des prétextes pour ne pas prendre l’avion.
Faites le saut! Croyez-moi, c’est simple comme bonjour.
Je vous écris de l’aéroport d’Edmonton. J’ai mon vol de retour à Toronto dans quelques minutes. À très bientôt!
Des nuances entre le “Boxing week” au Québec et le reste du Canada (#131)
Not much time lately for new posts, so re-posting the last post, but in French for Francophone readers of this blog. Off to Calgary and Banff tomorrow. May be a few days until the next full post.
Joyeux « Boxing Week » (semaine de soldes d’Après-Noël)! Cette semaine, d’un bout à l’autre du pays, on célèbre le « Boxing Week », mais c’est toujours le « Boxing Day » (jour de soldes d’Après-Noël) qui met en branle la semaine.
D’abord, avant d’aller plus loin, je mentionnerai pour nos lecteurs anglophones qu’il n’y a pas vraiment de traduction parfaite du Boxing Day ou du Boxing Week en français. On s’en sert plutôt du nom anglais pour y faire référence. L’Office Québécois de la langue française privilégie toutefois « les soldes du lendemain de Noël », ou les « soldes d’Après-Noël ». Mais à part des annonces officielles, personne ne les appelle ainsi (qu’il suffise de vous dire que l’OQLF nous offre parfois des suggéstions assez… « gesteux » disons – et j’en doute que l’OQLF donnerait son aval même au mot « gesteux », un mot qui signifie « hoity-toity » en bon français des Prairies). 😉
Le but de ce billet est de souligner quelques différences dans la manière dont le Boxing Day et Boxing Week se passent au Québec par rapport au reste du Canada.
Pour les lecteurs aux É-U et ailleurs, le Boxing Day et le Boxing Week au Canada sont une sorte de Black Friday. Pourtant, le Black Friday est tout nouveau au Canada depuis seulement quelques années, et le Black Friday n’a pas du tout l’importance au Canada qu’il a aux É-U. Durant le Black Friday au Canada, il y a des soldes sur certains produits sélectionnés, mais en général, ils ne sont pas aussi profonds au Canada qu’ils le sont aux É-U (avec des rabais moyennant peut-être de 15% à 20% au Canada). Cependant, au Canada les grands soldes sont réservés pour le Boxing Day, « la » journée des grands soldes, qui peuvent aller de 20% jusqu’à 80% — avec des escomptes moyens de 40% à 60%. Il a toujours lieu le 26 décembre. Puisqu’il est toujours le lendemain de Noël, on reçoit souvent de l’argent comptant pour Noël à la place des cadeaux, avec l’expectation entendue qu’on envahisse les centres d’achat, tout en se joignant aux foules déchaînées à la recherche des aubaines de l’année.
Ce qui est relativement nouveau, c’est que le Boxing Day est devenu, avec le temps, un phénomène qui dure toute la semaine suivant Noël – le Boxing Week comme on l’appelle. Le grand jour de lancement a toujours lieu le 26 décembre (le jour avec les soldes les plus importants), mais il y a d’autres soldes qui continuent pendant toute la semaine.
Le 26, j’ai pris la peine d’aller aux centres d’achat d’Edmonton avec des amis pour voir comment allaient les choses (et pour dépenser un peu de mon argent de Noël reçu en cadeau). Bon sang, que les corridors étaient noir du monde! Les nouvelles disaient même qu’il y avait de 150,000 à 170,000 personnes en tout temps dans le Centre d’achat de l’ouest d’Edmonton (le plus grand centre d’achat en Amérique du nord… et ce sont des chiffres que je pourrais bien croire car il m’a pris 45 minutes juste pour trouver un stationnement libre).
Lorsque je vivais à Gatineau il y a beaucoup d’années, j’ai fait du magasinage durant la semaine du Boxing Week, mais je n’ai jamais vu autant du monde sortie faire du magasinage au Québec durant cette période que je voyais ailleurs au Canada. Cela étant dit, je me rappelle d’un reportage aux nouvelles du matin de Montréal il y a plusieurs années qui disait que le monde faisait la queue en dehors d’un Best Buy le matin du 26 à Laval, et que tout le monde se fonçait dedans en mouvement de foule dès l’ouverture. Mais depuis ce temps-là, je n’ai jamais vu un tel reportage du genre provenant du Québec (du moins avec le même ampleur).
La fièvre du Boxing Day et du Boxing Week semble plutôt être un phénomène du Canada anglophone (mais il y a bien sur des soldes durant la même période au Québec).
Hier, j’ai lu un article publié par la Presse canadienne qui lui aussi disait autant. L’article pourrait être lu ici : Le «Boxing Day» est nettement moins populaire au Québec qu’ailleurs au Canada.
Au fond, l’article dit que seulement 12% des québécois s’en profite de la semaine du Boxing Week pour acheter des produits en solde. Le raisonnement se dit que les québécois sont plus aptes à planifier leurs achats d’avance et, en ce sens ils sont des consommateurs moins impulsifs que les Anglophones (si c’est vrai ou pas, ça c’est une autre histoire).
Je me demande si les heures d’ouverture des magasins pourraient jouer un rôle dedans : ailleurs au Canada, le 26 décembre ils s’ouvrent entre 07h00 à 10h00 (dépendant la province), tandis qu’au Québec, souvent le 26 décembre ils ne s’ouvrent qu’à 12h00. Encore, pourrait-il jouer un facteur?
Peu importe, durant cette semaine du Boxing Week, je souhaite à tout le monde du bon magasinage et bonne chasse aux aubaines!
Les gens des Prairies; toujours sur le go (#127)
Part of the last post would be a good to write separately in French (the bit about Prairie Canadians glued to their cars and travelling huge distances all the time). I say this because there is a very different outlook on driving, and in this sense, in lifestyle between the Prairie provinces and Québec (and Eastern Canada in general). Although most people have cars in Québec, they don’t drive them nearly as much or as far as people in the Prairies (perhaps with the exception of going to Florida in the winter), or nearly the same distances between towns and cities (people are more used to travelling around the local area).
Dans mon billet précédent, je mentionnais aux lecteurs anglophones que les gens des Prairies (l’Alberta, le Saskatchewan et le Manitoba) s’en servent souvent de leurs voitures pour parcourir de très grandes distances — en moyen bien plus grandes que les gens du Québec (et l’est du pays en général)… au point où plusieurs personnes de l’Ontario et le Québec m’ont dit même que c’est typiquement prairien que je conduis ma voiture autant.
Pour nous qui sommes d’origine des prairies, de conduire 100, 200 ou même 300 kms ne serait considéré pas plus d’inconvenance de ce que serait 20 kms pour quelqu’un qui habite une grande ville comme Montréal, Vancouver ou Toronto. En raison de l’immensité des prairies et le fait que tout le monde a de la famille et des amis éparpillés sur une si vaste territoire, d’être sans voiture donnerait le même sentiment que de perdre un membre (selon toute probabilité, un sentiment semblable pour ceux qui perdent leur portable ou pour d’autres qui perdent leur accès internet).
Il n’y a rien d’étrange de trouver des gens qui se contentent de conduire deux heures entre deux villes pour un rendez-vous chez le dentiste. Je connais même des gens, qui chaque jour, conduit plus qu’une heure dans les deux directions, en pleine campagne, pour se rendre au travail.
Pour moi personnellement, en raison de mes racines culturelles et ce sentiment qu’une voiture équivaut un style de vie de liberté, la question se posait de savoir si je devrais se procurer une voiture quand je suis parti vivre à l’étranger, et si oui, jusqu’à quel point devrais-je me retenir conduire. En fin de compte, je me suis dit du diable, quelle différence ferait-il, et pourquoi pas? Si j’allais conduire à l’étranger, je devrais rester fidèle en fonction du moule culturel dans lequel j’ai grandi, et pour ainsi dire je ferais aussi bien de m’en servir d’une voiture pour voir autant de places que possible, et dans la mesure du possible en profiter pour élargir mes propres horizons au max, mur à mur.
Alors, lorsque j’habitais la Chine et le Liban pendant de nombreuses années, j’ai pris la peine d’avoir ma propre voiture en tout temps (il va sans dire que je me sentirais « étrange » d’en être dépourvu). Même quand je travaillais en Afrique et en Inde, je louais des voitures d’occasion pour explorer tous les coins et recoins du pays et ceux qui l’avoisinent. Je suis même allé jusqu’au point de faire « importer » ma propre voiture du Canada en Chine au début des années 2000 – la faisant amener en Chine dans un conteneur transocéanique. Mes collègues et mes amis du Québec et de l’est du Canada ont tous cru que j’avais perdu la tête, mais ceux de l’ouest du Canada ont bien saisi mon raisonnement et ma sensibilité envers mon désir d’avoir toujours à ma disposition mes quatre roues à moi. Dans les prairies, on est né ainsi!
Mes voitures ont vu tant de places, et elles ont accumulées tellement de kilomètres, que même moi, je suis quelque peu étonné lorsque je me mets à y penser. J’ai fait tellement de grands voyages parmi lesquels j’ai conduis :
- d’Islamabad (Pakistan) jusqu’à Beijing (Chine
- d’Istanbul (Turquie) jusqu’en Arabie Saoudite et d’ailleurs,
- un peu partout en Afrique de l’ouest
- en Inde et un peu partout dans les pays avoisinants,
- dans les Causasses, de l’Arménie en Géorgie au Azerbaïdjan
- hors-route à travers le désert en Mongolie en Jeep, vivant dans les tentes des nomades là où j’en pouvais trouver,
- dans pas mal d’autres régions et lieux
Mais, au bout du compte, je crois que je n’aurais jamais ressenti le besoin de repousser les limites routières si je n’aurais pas grandi dans les Prairies – où il existe justement ce sentiment « inné » de conduire hors aggolmération… un « faites-le » sentiment. Comme Prairien… la conduite, c’est dans notre sang.
Souvent, mais pas toujours, d’autres gens m’accompagnaient lors de ces aventures.
J’étais chanceux que mon meilleur ami (celui dont j’ai parlé dans le billet precedent), a pris l’avion pour m’accompagner sur quelques-uns de ces voyages, tel un voyage de 3000kms à travers la Chine (à la recherche de villages, de forts, et de temples d’antiquité – parmi lesquels beaucoup n’auraient jamais été visité auparavant par des étrangers). On a fait ensemble le Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, et l’Ouzbékistan en voiture. Et cela ne compte même pas les innombrables voyages routiers que nous avons entrepris ensemble au Canada. C’est une des meilleurs indices qui peut être compté comme meilleur ami – et ces voyages faisaient pour les meilleurs mémoires au monde (littéralement).
Alors, au Québec, la prochaine fois que vous voyez une voiture de passage sur la 20 ou la 40 munie de plaques de l’ouest, il est fort probable que la personne au volant ne considérerait son voyage transcanadien de 32 à 42 heures que « petit escapade » – car ce serait un voyage qui correspondrait plutôt à “sa nature” 🙂 .
Quelques photos de mes aventures mentionnées ci-dessus sont affichées dans le billet « “Ragoût de boulettes” & other cross-cultural tid-bits (#126) »
Végreville — et les petites villes du Canada (#125)
This is a quick post on my hometown in North-Central Alberta… I made the annual trip back yesterday for the holidays. Just a few simple thoughts on how much things have changed in small towns all across Canada the last couple of decades (for the better). Doing this one in French since there are Francophones in Eastern Canada who follow this blog, and who have never been to Western Canada before to see the major changes occuring in small towns here and how small values in the West are on par with same-sized town in the East.
Hier, j’ai fait la “migration annuelle” de retour à Végreville (110 kms à l’est d’Edmonton).
Depuis plus de 15 ans, je fais le point d’y rentrer au moins une fois par année – et ce peu importe ou je vivais au Canada ou à l’étranger. C’est ici où j’ai passé mes années d’ado, et mes parents y demeurent toujours.
C’est une ville d’à peu près 5800 habitants, et comme beaucoup de villes de cette taille à travers le Canada, Végreville est une ville en pleine transformation.
À son origine, à la fin des années 1800 et au début des années 1900, c’était une ville francophone (les premières écoles, églises et l’hôpital étaient toutes des institutions francophones).
Ensuite est venue une grande vague d’immigration ukrainienne au début des années 1900s, accompagnée en même temps d’autres immigrants d’origines britanniques, allemandes, et américaines.
Comme partout au Canada, la population de Végreville est bien plus diverse et mélangée qu’elle l’était il y a même 20 ans.
Dans la rue on entend souvent un accent anglais unique à la région de Végreville (un accent hautement influencé par les pionniers ukrainiens), mais on y entend également du français (hier, je n’étais de retour en ville que 15 minutes quand j’entendais déjà le français dans un resto local).
Mais il y a maintenant toute une nouvelle vague d’arrivants – des gens qui y déménagent d’un peu partout au Canada, et de tous les coins du monde. Il y a des francophones venus d’ailleurs au Canada (on y entends non seulement l’accent français des prairies, mais également ceux du Québec et de l’acadie), et on voit de plus en plus de chinois, indiens, philippins et des africains (dont beaucoup parlent français) qui s’y installent.
Même les épiceries en ville sont stockées de fruits et légumes, dits “ethniques”, venant de partout au monde (du plantain, des plaquemines, de la citronnelle fraîche, du pitaya, des rambutans, la momordique, et des taros crus, parmi d’autres – ce qui aurait été inconcevable de voir il y 20 ans dans une ville de cette taille).
Moi, j’avais toujours un petit faible pour les petits villes du pays, que ce soit des communautés comme Végreville en Alberta, Yarmouth (Nouvelle Écosse), Vernon (C-B), Hearst (Ontario), ou La Malbaie (en Charlevoix, QC).
Bien que leurs taux d’immigration et leur diversité ethnique soient différentes, l’esprit de leurs populations et leurs façons de se comporter les uns envers les autres sont toujours presque la même.
Ce matin même, quand je prenais une marche sur la rue principale, des étrangers me saluaient au hasard, je voyais des amis se croiser dans la rue, le monde gardait toujours le sourire, et l’esprit de communauté etait bien vivante et visible. Une chose qui me frappe toujours est la façon dont les petites villes partout au Canada sont devenues très accueillantes envers les nouveaux arrivants, peu importe leur origine. À l’époque où je vivais à Végreville, mon école secondaire ne comptait que 150 étudiants.
Bien que ma classe de graduation (au milieu des années 1990) ne comptait que 18 étudiants, il y avait deux élèves d’origine d’Amérique du sud, un du Vietnam, deux autochtones, un de l’Inde, et une de l’Afrique (aujourd’hui même ce genre de mélange serait encore plus grand – et ce pour une petite ville très rurale de 5800 habitants!).
C’est un changement majeur depuis 20 ans – une soit disante révolution récente dans le sens de ce qui est la composition et l’essence même d’une petite ville au Canada (jusqu’au début des années 1990, les nouveaux immigrants au Canada ne se sont installés que très rarement dans les villes rurales).
Tout comme Végreville, d’autres villes comme La Malbaie, Yarmouth ou Plessisville ne font pas exception à cette tendance. Parmi tous les pays qui accueillent des immigrants, les petites villes du Canada, dans leur ensemble (qu’il s’agisse des régions francophones ou anglophones) se distinguent par leur esprit d’ouverture.
C’est une valeur pancanadienne, partagée par nous tous qui nous définit comme peuple, peu importe où on se retrouve au Canada – et ce sont des valeurs à célébrer . Il démontre comment on s’est évolué comme société, et j’ai hâte de voir son évolution continue.
Ci-dessous, une murale en ville qui rende hommage aux communautés fondateurs de Végreville.