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Rick Hansen – de Port-Alberni — Part 5 (#161)

I’m writing this post in French since Rick Hansen is not as well known to Francophones in Québec & Francophones elsewhere in Eastern Canada, but who has nonetheless had a very large impact on the rights of accessibility services for disabled people in Québec and all over Canada.

The last few posts were related to Dolbeau-Mistassini and “Mario Pelchat” from the same city. The second last post was on the city of Port-Alberni. So let’s devote this post to Port-Alberni’s most famous son; Rick Hansen.

J’écris ce billet en français car il s’agit un individu très reconnu au Canada anglophone, mais j’avais toujours l’impression qu’il n’était pas aussi bien connu au Québec et ailleurs au Canada francophone. Pourtant, il s’agit d’une personne qui a marqué à jamais le Québec, et le Canada dans son ensemble; Rick Hansen.

Les derniers quelques billets parlaient de Dolbeau-Mistassini (QC) et Port-Alberni (C-B) — les deux villes qui étaient « jumelées », sous un prétexte assez injuste par le magazine MoneySense, comme les « pires » villes où vivre au Canada (un argument que j’ai tenté de déboulonner lors des billets précédents).  Faisant partie de cette même série, j’ai écrit un billet sur Mario Pelchat, natif de Dolbeau-Mistassini. Et ce billet portera sur Rick Hansen, natif de Port-Alberni.

Lors du moment que j’ai entendu parler de Rick Hansen pour la première fois, Terry Fox (qui avait la jambe amputée), était déjà très célèbre au Canada Anglophone pour avoir tenté de parcourir le Canada à pied afin d’amasser de l’argent pour la recherche sur le cancer (malheureusement, il n’a pas pu finir son parcours car il est décédé en route, suite au cancer, dans le nord de l’Ontario).

Terry Fox était adoré par le Canada anglophone. En 1980, partout au pays, les Canadiens et les Canadiennes se sont unis pour l’encourager dans son parcours à travers le pays, et du même coup, c’était tout le pays (la partie anglophone du moins) qui était en deuil collectif lors de son décès.

La première fois que j’ai entendu parler de Rick Hansen, j’étais très jeune — dans la troisième année d’école primaire je crois – à l’époque que ma famille vivais dans le nord-ouest de l’Alberta (sur la périphérie de la région de Rivière-la-Paix, une des régions francophones de l’Alberta). Tout comme Terry Fox quelques années auparavant, Rick Hansen était en train de parcourir le Canada, mais en fauteuil roulant. Hansen est devenu paraplégique suite à un accident de voiture à l’âge de 15 ans, et quelques années plus tard, il a gagné quelques médailles d’or et d’argent aux Paralympiques de 1980 et 1984. Inspiré par le parcours et la détermination de Terry Fox, il voulait lui-même parcourir le Canada pour amasser des fonds pour la recherche sur les traumatismes médullaires.

Pour des millions de gens à travers le pays, ce parcours subséquent de Rick Hansen incarnait la flamme qui avait été illuminée quelques années avant par Terry Fox. Les gens du pays se sont mobilisés massivement, et ils ont pris en charge sa cause comme rien d’autre au monde, mur à mur, et pas à peu près!

rh1Voici deux vidéos YouTube sur le parcours de Rick Hanson:

Quelque part durant le trajet de Rick Hansen, une transformation inattendue s’est déroulée devant nos yeux. Le soutient qu’il a obtenu des citoyens ordinaires l’a incité à agrandir son trajet – et il s’est engagé à parcourir 34 pays à travers le monde. À l’époque, les yeux du Canada Anglophone étaient rivés sur lui – il était « le » héro du pays. Dans l’esprit des gens, son parcours constituait l’emblème de l’ère d’une nouvelle autonomie et intégration dans la société pour les personnes handicapées, tout autant qu’une levée de fonds pour les traumatismes médullaires. Ce changement de perceptions de société était une transformation majeure. Il faut se rappeler que le début, ainsi que le milieu des années 1980 étaient elles aussi des époques de changements sur plusieurs fronts;  telles l’interdiction de fumer dans les bureaux et des lieux publiques, la nomination des premières femmes en tête des corporations majeures, et dans le cas relié à Terry Fox et Rick Hansen, il s’agissait de l’acceptation et l’inclusion des personnes handicapées comme membres complément fonctionnels de la société, normales et pleinement intégrés.

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Partout au pays, y compris au Québec, des politiciens, des gouvernements, des organismes à but non lucratif, et des corporations ont relevé le défi. Le mouvement a pris des proportions épiques. Ils adoptaient des mesures législatives pour protéger les droits des personnes handicapées et ils ont pris des mesures pour s’assurer que les édifices partout étaient accessibles à ces personnes. Les corporations et institutions ont institué des campagnes d’équité en matière d’emplois, alors qu’avant, les personnes handicapées étaient souvent exclues de plusieurs postes de travail.

Alors, peu importe où vous êtes au Québec ou ailleurs au Canada, la prochaine fois que vous voyez une rampe pour fauteuil roulant, des portes automatiques pour personnes handicapées, des autobus avec accessibilité aisée, des panneaux en braille, ou même des coins de trottoir avec bordures déclinées pour accessibilité aux fauteuils roulants, vous pouvez en grande partie remercier Rick Hansen – car ces mesures n’étaient pas monnaie courante avant le mouvement des droits auquel il a grandement contribué.

Mais pour moi, j’étais trop jeune à l’époque pour reconnaître la signification et l’impact du « phénomène Rick Hansen ». Lorsqu’il faisait son parcours à travers le Canada et un peu partout au monde, je me rappelle que notre professeur au primaire a agrafé une grande carte du Canada au mur de la salle de classe. Chaque matin, sans exception à la même heure, elle rassemblait tous les élèves de la classe devant la carte, et chaque jour elle choisissait un(e) élève différent(e) qui devait apposer une punaise sur la carte pour indiquer l’endroit où Rick Hansen s’est rendu au cours de la journée précédente. On suivait son trajet jusqu’à la fin.

Rick Hansen était surnommé « L’homme en mouvement », et sa tournée épique était baptisée « la Tournée mondiale de L’homme en mouvement ». En été 1986, malgré mon jeune âge, j’ai pu finalement saisir le sens et l’ampleur de l’importance de Rick Hansen. C’était l’été de l’Expo 1986 à Vancouver (la seule autre fois que le Canada a accueilli l’Expo internationale depuis l’Expo 1967 de Montréal). Mes parents ont embarqué moi et mon petit frère dans la voiture pour conduire les 12 heures du nord de l’Alberta jusqu’au au sud de la Saskatchewan pour laisser mon frère à la garde de mes grands-parents, et mes parents ont repris la route, moi et eux seuls, à destination de Vancouver (20 heures de route de plus) pour assister l’Expo’86 pendant une semaine. Je me souviens clairement que partout où nous allions au terrain de l’Expo, tout ce qu’on voyait étaient des images de Rick Hansen, et on y entendait à répétition la chanson thème de sa tournée. « L’homme en mouvement » est devenu « le thème » de L’Expo’86.

Depuis les années 1980, la vie à Rick Hansen a connu bien de vicissitudes, parfois de façon très publique. Mais il a fait un retour en force durant les Olympiques de Vancouver en 2010. C’était un grand moment de fierté d’un océan à l’autre.

Tout comme Dolbeau-Mistassini serait très fier de Mario Pelchat, j’en suis persuadé que Port-Albani serait aussi fier de Rick Hansen.  

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SERIES: THE WORST CITIES??  SERIOUSLY??  DON’T BE SO QUICK TO JUDGE!! ( 5 POSTS):

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