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Au sujet de l’auteur et ce blogue

 

VERSION COURTE:

Je me considère un gars moyen de l’ouest du Canada.  J’habite actuellement Toronto (où j’ai mes propres affaires), mais j’ai déjà vécu et travaillé dans six provinces du Canada, et cinq pays outremer.   En raison du contexte dans lequel j’ai grandi (une bonne partie en français dans l’ouest du Canada), d’un côté je me considère anglophone, de l’autre francophone.  Mon but est de faire ma part afin de combler l’écart qui existe entre les Deux solitudes – c’est-à-dire le gouffre qui existe parfois entre les Francophones et Anglophones du Canada (mettant davantage l’accent sur le Québec et “le reste”).

Mon public cible est le Canada anglophone.  Si j’avais plus de temps à y consacrer, j’écrierais un blogue à part à destination des Francophones du pays, au sujet du Canada anglophone et de sa culture.  Pourtant ma vie demeure pas mal occupée, et je ne dispose pas de beaucoup de temps.  Alors, je me contenterai d’abord d’écrire un billet ou un autre en français de temps en temps (car il y a des francophones qui suivent eux-aussi ce blogue, et les billets occasionnels en français seront pour eux).

Au Canada anglais, il y a parfois un manque d’information et de compréhension au sujet de ce qui constitute la culture québécoise et de la culture francophone au Canada en général (tout comme il y en existe de la part des Francophones au Québec au sujet de la culture anglophone du Canada et la francophonie pancanadienne).  C’est mon espoir que je pourrais vous présenter une perspective de quelqu’un de l’autre côté de la ligne linguistique – et de vous présenter plusieurs aspects de notre culture dans ce sens (que ce soit Québécois, la francophonie pancanadienne, ou Anglophone).

À la fin de la journée, je crois que vous allez trouver que les différences des deux côtés de la ligne des Deux solitudes ne sont pas si grandes (personnellement, je fais le va-et-vient chaque jour entre les deux, et vraiment, les différences ne sont pas si grandes).   Malgré tout, nos vies respectives, nos valeurs communes, nos intérêts, et nos perspectives sur le monde sont très semblables – avec plus de points communs que de différences (autrement, je serais schizophrène! – et non, je n’en suis pas !!! 😉 ).  Où il existe des différences, souvent elles ne sont que quelques degrés sur le grand spectre culturel, dû au fait que chaque groupe linguistique aurait créé ses propres références culturelles dans le cadre de sa propre langue.  Mais cette “ligne” qui les sépare est quand-même une ligne à deux portes grandes ouvertes.  (Le mot “fermé” n’existe pas!  Alors, je vous recommande de le rayez de votre vocabulaire 😉 ).

Je suis chanceux que mon propre parcours me permet la possibilité de partager cette perspective.  Mon parcours personnel est un peu différent de l’Anglophone canadien moyen.  Malgré que j’aie grandi dans l’ouest canadien, la majorité de ma vie était vécue entre nos deux sphères linguistiques, et ses deux cultures – et je suis aussi à l’aise dans tous les deux.

Si vous désirez en savoir davantage sur moi, sentez-vous libre à lire la version “longue” ci-dessous.  Autrement, j’arrête là.    Je vous souhaite la bienvenue à Québec Culture Blog.  Bonne lecture!

Brad 🙂

VERSION LONGUE:

Je m’appelle Brad.

Je rencontre de plus en plus d’Anglophones à travers le Canada qui veulent, ou qui sont en train d’apprendre ou améliorer leur niveau de français.  Lorsque je leur parle, ils m’indiquent souvent que la raison principale est d’approfondir leur propre sentiment d’appartenance et sens d’inclusion au fait français du Canada.  Mais j’entends souvent qu’ils veulent avoir plus de contexte “culturel” – surtout si on se trouve dans des endroits très Anglophones comme Medicine Hat en Alberta ou Corner Brook en Terre-Neuve.

Heureusement, l’ère dans laquelle nous vivons aujourd’hui permet aux anglophones partout au Canada d’avoir le même accès au côté numerique de la culture que ceux qui vivent dans les milieux francophones du Canada.  C’est un changement énorme qui n’existait pas lors de la génération de nos parents (ou même dans les années 1990s).

Du même coup, c’est peut-être une raison pour laquelle nous sommes en train de voir plus d’intérêt d’apprendre le français, du côté anglophone du Canada, que dans toute autre période de notre histoire.  Alors, j’écris ce blogue principalement avec les anglophones du Canada en tête.  Le but est d’offrir quelques points de repère afin de donner un coup de main et un peu d’encouragement à mes compatriotes Anglophones lors de leur parcours.

À propos de moi (pour donner un peu le contexte):

Vu mes racines, pas mal de monde pourrait le trouver étrange que j’écris un blogue au sujet du Québec et de la culture francophone au Canada.

Je suis né de parents anglophones canadiens qui ne parlent pas français.  Cependant, comme des dizaines et dizaines de milliers d’autres enfants anglophones dans les provinces de l’ouest de l’époque, à partir de l’âge de trois ans j’étais mis dans ce qui fut le nouveau système d’education française dans l’ouest du pays.

Je suis né dans le nord de la Colombie-Britannique, j’ai grandi dans quelques régions rurales du nord de l’Alberta pas loin d’Edmonton (mes parents ainsi que mon frère y demeurent toujours), et ma famille élargie (grands-parents, tantes, oncles, cousins) étaient, et sont toujours dans la région de Moose Jaw en Saskatchewan.  Au début de la vingtaine, j’ai quitté l’ouest du Canada afin de poursuivre mes carrières en Asie pendant plus qu’une décennie.  Je suis rentré au pays en 2013 pour m’établir à Toronto afin d’agrandir mes projets d’affaires.

Étant né au milieu des années 1970, j’étais parmi la première génération qui était inscrite, dans ce qui fut à l’époque, le tout nouveau programme d’école en immersion française dans l’ouest du Canada.

À ce moment-là, l’immersion était assez révolutionnaire dans les régions rurales de l‘ouest du Canada.  Ses buts ainsi que ses standards n’avaient pas de précédents établis.  En rétrospective, j’ai l’impression que le programme était bien plus “hardcore” qu’il l’est actuellement – en raison d’un manque de standardisation et les règles de « bonnes pratiques » qui existent aujourd’hui.

Par conséquent, durant les premières années, les programmes d’immersion dans les régions rurales de l’ouest du pays étaient quasiment un exercice de “francisation des anglos”.  Dans le temps on blaguait entre nous qu’il s’agissait de “French conversion” plutôt que “French immersion” 🙂

Mais il faut se rappeler du contexte à l’époque; le Canada était toujours aux prises avec l’effet du premier referendum, les gouvernements des provinces et le gouvernement fédéral cherchaient ardemment, d’une façon raisonable, des moyens à résoudre l’inéquité linguistique du pays, les nouvelles politiques de bilinguisme commençaient à peine de pénétrer les régions rurales de l’ouest canadien, et le programme d’immersion était encore hautement décentralisé.

Bien que je vienne d’une famille anglophone unilingue, j’étais placé en prématernelle française à l’âge de trois et quatre ans, en maternelle française à l’âge de cinq et six ans, et dans les premières et deuxièmes années d’école à l’âge de sept ans… ainsi de suite.

On pourrait presque dire qu’il s’agissait d’une expérience novatrice qu’a subi cette première génération en immersion – et moi, a un âge si jeune, j’étais un de leurs cobayes.

Comme on dit en Alberta, Si tu vas les poigner, il faut les poigner jeune!”  Blague à part, c’était probablement une des meilleures choses qui m’aurait pu arriver.  Quand j’étais dans la troisième année d’école, ma famille a déménagé dans le nord de l’Alberta (non… pas pour s’échapper des écoles française en C-B, car il y en avait partout en Alberta aussi 🙂 ).   Mais, puisqu’on a déménagé un couple de fois à l’intérieur même de l’Alberta, mon inscription dans les programmes français était intermittente durant l’adolescence.  Malgré celà, la graine était plantée, et les racines poussaient (expérience réussite, on peut dire).

La langue de son éducation, ainsi que la langue utilisée quand on joue avec d’autres amis de jeunesse donnent le ton à plusieurs aspects de sa vie lorsqu’on grandit.  Moi, je me rappelle très bien comme enfant que j’aimais mieux regarder les dessins animés à la télévision en français (pour moi c’était plutôt “Les Stroumpfs” que les “Smurfs”, ou “Shérif fais-moi peur” que “Dukes of Hazard, etc.).   Je suppose que cela faisait partie de ma zone de confort, le résultat de mon environnement à l’école et au jeu.

À l’approche de la fin de l’école secondaire, il m’était naturel que je poursuive mes études postsecondaires en français.   À Edmonton, la grande ville la plus proche d’où je vivais, il y avait (et il existe toujours) une université francophone, “Le Campus St-Jean” (instituée par le gouvernement de l’Alberta pour les franco-albertains, mais également ouvert aux anglophones comme moi qui étaient “prêts et aptes” – et j’étais parmi beaucoup d’autres comme moi).  Affiliée à l’université de l’Alberta, “La Fac” était essentiellement sa propre université, avec son propre campus et résidences (je vivais en résidence, où la langue quotidienne était le français, même durant le temps libre).

Suite à l’université, il était naturel que mes prochaines deux carrières s’en suivent largement en français.  Ma première carrière comme fonctionnaire et diplomate m’a amené travailler dans plusieurs provinces du pays, et dans les ambassades canadiennes dans cinq pays pendant plusieurs années – en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique.

J’ai quitté le gouvernement il y a plusieurs anneés pour poursuivre mes propres aventures dans le monde des affaires.  Ma deuxième carrière en affaires m’a gardé en Asie de l’est pendant quelques années de plus.  Au cours de mes années à l’étranger, j’ai fait le point de visiter autant de pays que possible.

Au début de ma trentaine, j’avais déjà eu la chance de visiter 60 pays différents avec cinq passeports de rempli dans la poche (la plupart des pays étaient parmi les plus isolées ou les moins visités du monde – il faut les faire jeune, car l’Europe et l’Australie existeront toujours, tandis que les avenirs de ces autres sont moins certains – et pas mal de ces pays n’existent déjà plus dans le sens qu’ils étaient, par défaut de guère ou par le biais du changement technologique et de la globalisation).  Pourtant, pour la plupart de ma trentaine, j’ai du ralentir mes voyages et aventures afin de me concentrer plus sur l’aspect de mes affaires (basé de mon bureau en Chine – mais hereusement avec des affaires dans plusieurs coins du monde – ce qui faisait qui’il ne me fallait pas arrêter de voyager nette).

En 2013, j’ai ramené mes affaires au Canada de la Chine continentale (à Toronto, où je vis maintenant).  Même ici à Toronto, ma vie en affaires et ma vie personnelle continuent de s’osciller entre le français et l’anglais.   Après s’être passé plus qu’une décennie à l’extérieur du Canada, j’étais agréablement surpris (même stupéfait) à découvrir autant de gens bilingues à Toronto (français / anglais).

Dans un sens, durant mon temps à l’étranger, je crois avoir été plus chanceux que toute autre génération précédente, car avec l’introduction de l’internet (qui venait à peine de prendre de l’ampleur lorsque j’ai quitté le Canada), je n’avais pas à rompre les liens avec la patrie.  Malgré les 14,000 kms qui me séparaient du pays, l’internet a fait que je continuais d’être branché au Canada pendant une absence de 12 ans — au point que, parfois, j’avais l’impression d’être plus au courant de ce qui se passait au Canada que si j’y étais même.  Cela faisait que je pouvais me garder au courant de toutes les nouvelles quotidiennes, et sur le plan culturel, de tout ce qui était à la mode chez “nous”.

Du côté “culturelle”, l’internet est vraiment une révolution!  C’est probablement une des raisons pour lesquelles nous voyons de plus en plus d’Anglophones, à travers le pays, s’intéresser aux questions de la culture francophone du pays, et à la langue française (sinon, au moins des centaines de milliers de parents Anglophones à travers le Canada qui veulent s’assurer que leurs enfants poursuivent leur éducation en français).   La langue française, la vie culturelle et médiatique de Montréal, et de toutes les régions francophones éparillées partout au pays sont maintenant tous disponibles en un clic du souris – partout au Canada.   C’est en soi révolutionnaire! – du jamais vu de notre histoire au Canada.

Qu’est ce qui est devenu des anglophones issus du système d’education française dans l’ouest du Canada et ailleurs au Canada?

Aujourd’hui, les anglophones qui faisaient partie de la toute première vague d’élèves inscrits dans le system d’education française dans l’ouest du Canada sont soient dans la mi-trentaine, soient sur le point d’entrer dans la quarantaine.

Ils commencent tout juste d’être visibles dans les rouages de la vie politique, économique, social et culturel du Canada (tels nos politiciens qui sont de plus en plus bilingues, nos hommes et nos femmes d’affaires bilingues à travers le Canada anglais, ou même le citoyen lambda bilingue dans la rue).

Si vous y pensez, il y a 20 ans, il était plutôt rare de trouver des personalités anglophones bilingues de haut niveau dans les rouages de nos institutions nationales out de haut palier dans la société.  Mais aujourd’hui il y en a à la pelle, n’est-ce pas?  (Vous avez juste à regarder le cabinet fédéral et leurs homologues dans l’opposition, les conseils d’administration des grandes sociétés à Toronto, Calgary et Vancouver, les hauts fonctionnaires à travers le pays, nos athlètes nationaux de partout au Canada, etc.).  Bref, ils commencent à laisser leurs empreintes sur le Canada.  Et ils vont continuer à laisser leurs empreintes.

Et il y en aura de plus en plus de ces gens au cours des prochaines cinq, dix et vingt années, car les vagues qui suivent ma génération ne sont pas loin derrière.   J’en ai parlé pas mal dans mon billet L’Importance du programme d’immersion française au Canada anglophone – pour le Québec (pour ceux au Québec, un billet à lire absolument).

  • 1,000,000 d’élèves anglophones issus d’immersion française…
  • 2,000,000 parents qui supportent le programme…
  • des milliers d’écoles et commissions scolaires d’un océan à l’autre…
  • ainsi que la force de toutes les machines gouvernementales dans toutes les provinces, territoires, ainsi que le gouvernement fédéral mises à leur disposition.

Ensemble, leurs voies appuient directement leurs compatriotes francophones à travers le Canada afin d’assurer la vitalité de la francophonie pancanadienne.  Pour eux, le Canada est autant un pays francophone qu’il est anglophone.

D’un point de vu politique:  Je suis de l’avis que le plus qu’ils vont faire entendre leurs voix au cours des prochaines quelques années, le plus qu’on verra d’autres changements sur plusieurs fronts de la société canadienne (politiques et sociaux).  On n’est plus en 1995, la vieille garde n’a plus la même pertinence — ni au Canada anglais, ni au Québec — et la donne est en train de changer.  Vous pouvez en tirer vos propres conclusions par ce que j’entends dire par cela.  Mais chose certaine, le PQ/BQ n’auront pas la tâche facile.

Malgré le fait que je me suis fait “transplanté” à Toronto, dans mon cas à moi, cela fait que je m’indentifie autant avec la francophonie des Prairies du Canada (dont je suis fier de parler avec l’accent français de l’Alberta) que la francophonie pancanadienne (y compris celle du Québec), ainsi que le Canada anglophone dans son ensemble.

Dans le billet sur les accents français des provinces de l’ouest (dont j’ai enregistré quelques échantillons moi-même 😮 ), j’ai fait l’effort de partager avec vous un morceau de la francophonie dans laquelle j’ai grandi moi-même.  Cliquer ici pour y accéder:   Les Accents français des Prairies et des provinces de l’ouest du Canada.

En passant, s’il vous intéresse, j’ai écrit beaucoup d’autres billets qui touchent sur l’aspect socio-linguistique du pays – non seulement sur le Québec, mais aussi d’autres régions du pays.  Car il existe des liens évidents qui sont faciles à tisser ensemble, et qui forment l’étoffe du pays.  Il suffit tout simplement d’explorer un peu notre héritage partagé, d’un océan à l’autre, afin de voir ces liens assez évidents.

Alors, pourquoi écrire ce blogue?

D’abord, lorsqu’on se transplante à l’étranger, après un bout de temps, on a l’impression que notre identité se définie plus en termes de notre pays en général que par notre province (un genre de métamorphose, si vous voulez).  Ma perspective du pays a pu changer, et je me considère autant Albertain qu’Ontarien, autant Québécois que Néo-Écossais.   Peu importe où je me trouve au Canada, j’ai le sentiment rassurant que je me retrouve chez moi, et c’est réconfortant de savoir que mes compatriotes, peu importe d’où ils viennent au Canada, peuvent eux aussi partager ce sentiment.  C’est une raison de plus pour laquelle nous voyons de plus en plus d’anglophones qui sont en train d’apprendre le français.

Alors, je crois bien qu’il est important de faire tomber des barrières inutiles qui peuvent aliéner une partie de notre population de l’autre.  Un des obstacles évidemment est celui des deux solitudes.  Il en existe – pas autant qu’avant – et la situation s’améliore, mais il existe.

Au Québec, il y a certaines facettes de la société (mais de moins en moins) qui ne sont pas confortables de ce qu’ils voient comme la « diminution » de l’usage du français à la maison sur l’île de Montréal.  Mais, en réalité, le bilinguisme est sur une pente ascendante en termes de chiffres « absolus », non seulement au Québec, mais partout au Canada.  C’est une bonne chose!  Le débat entourant la « langue de maison » ne devrait avoir aucune incidence.  Il est déplacé et révolu.  Si quelqu’un peut vivre confortablement et travailler confortablement dans la lingua franca de leur région, la bataille est alors en train d’être gagnée.

Oui, il est vrai que le niveau d’immigration annuel au Canada pose un défi à l’augmentation « proportionnelle » du bilinguisme.  Mais elle n’est pas due à un échec quelconque du multiculturalisme (comme certains le prétendent) – Il est simplement question que la première génération d’immigrants n’auraient pas nécessairement la lingua franca comme première langue de maison.   MAIS leurs enfants par contre, (deuxième génération d’immigrants) continueront à contribuer à l’augmentation du bilinguisme à l’échelle nationale (en termes « absolus » et « proportionnels »), ainsi que leurs enfants et petits-enfants.

Ultimement, les deuxièmes et troisièmes générations adopteront la langue de la région où ils vivent, comme lingua franca et comme langue de maison (ce qui serait l’anglais au Canada Anglophone et le français au Québec ainsi que dans les régions francophones hors Québec) — surtout avec les exigences de la loi 101 au Québec (penser aux vagues et mouvements d’immigration d’italiens, português, grecques, ukrainiens, vietnamiens, et allemands).  La somme des 2ièmes et 3ièmes générations seront toujours supérieurs à la population de la première génération… Alors, les raisons invoquées par ceux qui s’inquiètent frénétiquement à la question de langue au Québec, surtout dans certains secteurs de l’île de Montréal, sont discutables avec le temps.  Les jours d’une menace au français au Québec sont finis.

Cela étant dit, je crois fermement dans l’infrastructure nécessaire pour promouvoir et sauvegarder le statut du français, ainsi que les bénéfices qui s’en suivent de sa promotion accrue (au Québec, et surtout ailleurs au Canada), afin de s’assurer sa vitalité et ses fondations solides (D’un point de vue très personnel, en termes linguistiques et culturels, j’en suis produit même de cette infrastructure linguistique, issu d’un projet pilote dans notre système d’education — le produit d’un acte de conception de bilinguisme, audacieux, délibéré et planifié d’avance par nos gouvernements — aussi bizarre que cela puisse paraître.  Alors, oui, j’en crois fermement dans le resserrement de nos engagements envers le français comme lingua franca au Québec, la promotion des communautés et droits linguistiques francophones hors Québec, et tout ce qu’on peut faire pour un jour atteindre un niveau de bilinguisme accru partout au Canada).

Si j’en juge de ma propre expérience, je crois que nous sommes, comme société, plus riches si on peut vivre, fonctionner, promouvoir, et au mois comprendre l’autre culture et/ou l’autre lingua franca dans laquelle vivent nos compatriotes – peu importe où ils sont au Canada.  Ici, sur le terrain au Canada anglophone, la situation est en train de se corriger, et le Canada anglophone devient de plus en plus bilingue – un centile à la fois.  Mais bien sûr, il faut du temps, une génération à la fois.

Avec les prospects qu’un prochain referendum seraient plus éloigné maintenant qu’à tout autre moment au cours des dernières 30 années (un reflet des changements évolutionnaires au Québec en termes socio-culturels, économiques et politiques), il existe désormais plus de temps pour continuer de corriger cette situation de bilinguisme au plan national.  Et à mon avis on devrait se tenir sur le bon chemin pour justement corriger cette situation.  C’est une piste à prendre avec encouragement, compréhension, compassion, empathie, dévouement et de la participation des deux côtés des lignes linguistiques.   J’avoue qu’on est limité dans ce qu’on peut faire comme individu dans le gros portrait.  Mais l’ensemble de nos efforts fait la différence.

C’est mon espoir que ce blogue pourrait aider d’autres personnes dans leurs propres démarches, en fournissant aux Anglophones du Canada des points de repère culturels et de terrain d’entente lorsqu’ils continuent de poursuivre leurs propres parcours dans cette aventure que nous partageons tous ensemble.

So with that said, I hope you will enjoy reading the little bit of humble insight I might be able to offer, and I look forward to running into you over the course of my posts!


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