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Un mot sur les opinions dans les réseaux sociaux (#353)

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Ces dernières deux décennies ont vu un brouillage des cartes, un peu partout au pays (pour le mieux).

Sur le plan démographique, ce n’est plus l’ancienne notion de la société WASP (White Anglo-Saxon Protestant) qui tire les ficelles au Canada anglophone.  Et au Québec ce n’est plus les vieilles postulations claniques qui emportent dans l’esprit de la majorité.

Pourtant, il y en aura toujours ceux qui prétendent que les leviers du pouvoir restent toujours dans un des deux “anciens camps” lorsqu’il relève aux décisions et à la direction de la société.

Le nouveau crieur public de ces anciennes notions s’est vu migrer sur les réseaux sociaux.

Je fréquente très peu les réseaux sociaux, mais lorsque je les visite, ces personnes (les nouveaux crieurs publics) sont pourtant bien visibles et se font entendre à haute voix, quoi qu’elles soient minoritaires.

Il y pas si longtemps, je me suis trouvé sur une plateforme de réseau social francophone où on voyait le spectre complet des idées.  Sur ce réseau en particulier, la grande majorité des participants assurent le maintien d’un degré de civilité et de respect mutuel au cours des discussions.

Le sujet en question ce jour-là portait sur une candidate fédérale anglophone unilingue dans une circonscription dans l’ouest anglophone du Canada.  Elle se présentait aux élections fédérales dans une circonscription avec un taux de francophones assez élevé.

On voyait que quatre personnes en ligne (du Québec) étaient outrées qu’elle ose même présenter sa candidature.

Ces quatre personnes ont carrément prétendu que cette seule candidate, elle-seule, allait sonner le glas du français au Canada avec la complicité implicite de tous les autres anglophones au Canada.

À presque chaque visite en ligne, j’ai pu observer que ces mêmes quatre personnes dénigraient constamment les anglophones du Canada et ce qu’ils voyaient comme un complot organisé et hautement sournois pour éradiquer le français du Canada et vaincre toute aspiration francophone du Québec.

J’ai remarqué que la grande majorité de personnes dans le même forum préféraient mieux de ne pas se prononcer que de risquer une confrontation avec ces quatre personnes – même si la majorité semblait être en désaccord avec les paroles extrémistes et fautives émise par cette poignée de personnes (Je suppose que cela fait partie de la nature humaine de ne pas vouloir « brasser la cage », et de vouloir « garder la paix »).

Je n’ai pas l’habitude d’aller chercher la bagarre inutile, surtout si une telle action n’est pas nécessaire.  Cependant, ça me cherche lorsque je vois quelques personnes cracher constamment de la merde dans un forum fréquenté par des milliers de gens très civilisés.

Ce n’est pas acceptable qu’un groupe tient des paroles quasi-racistes (dans le sens structurel basé sur une divise sociolinguistique) envers un autre – et ce peu importe la direction des tirs de flèches (que ce soit des francophones ou des anglophones – point!).

Vous connaissez déjà mes prises de position sur plusieurs fronts.  Et sur ce front, je n’ai pu m’empêcher de sauter dans la tanière du dragon à pieds joints.

Cette fois-là, je leur ai répliqué — et une foule de personnes (des francophones) est venue me prêter main forte une fois que j’ai fait le saut en premier.

Ma réplique assez « directe » a peut-être pu terminer la discussion absurde cette fois-là.  Mais sur le front des deux solitudes, je constate que les réseaux sociaux sont de véritables armes à double tranchant;  ils facilitent les débats civilisés d’un côté, mais de l’autre les forums de discussions sont aussi susceptibles d’être prise en otage par une poignée de gens qui cherchent à influencer les masses avec des propos qui tordent la réalité pour leur propre gain politique.

Je suis quand-même réaliste – et je suis tout à fait conscient qu’il y a aura toujours des gens de même.   Mais j’aimerais voir plus de personnes s’exprimer en ligne pour contrer de tels propos haineux lorsqu’ils apparaissent.


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