Home » Billets en français - French posts » Le Multiculturalisme & l’interculturalisme: Le concept expliqué – billet 1 sur 2 (#186)

Le Multiculturalisme & l’interculturalisme: Le concept expliqué – billet 1 sur 2 (#186)

Recent Posts

Archives

This is the French of an earlier post, for Francophone readers of this blog

J’ai récemment écrit un couple de billets en anglais au sujet du multiculturalisme et de l’interculturalisme.

  • Le premier touchait sur ce qui constitue le multiculturalisme et l’interculturlisme.
  • Le deuxième portait sur des aspects les plus controversés de ces idéologies.

Je vais vous offrir une version de ces deux billets en français, car je crois qu’ils traitent à des sujets que beaucoup gens au Québec (tout comme ailleurs au Canada) comprennent très mal (du moins ce sujet semble être mal compris dans les médias et par la plupart des gens que je connais).

L’objectif de ces billets sera de rapprocher les deux solitudes, car le multiculturalisme canadien est souvent associé, dans la tête des gens, à un concept déconnecté et dissocié de la réalité de la politique de l’interculturalisme québécois — surtout avec la réalité sociale sur le terrain.  Cependant, rien ne saurait être plus éloigné de la vérité.

Multiculturalisme

Le multiculturalisme s’agit d’une politique gouvernementale dont de nombreux pays de par le monde se dotent.  Il s’agit d’un concept légal, mais qui peut être interprété différemment par différents pays.

(J’arrête ici pour un moment, car il faut que je clarifie quleque chose avant de continuer… la définition et l’application du multiculturalisme en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Australie et ailleurs est différente de la définition et les pratiques au Canada – alors, il ne faut absolument pas confondrer les évènements, et les manières de leur application outremer avec l’équivalent en sol canadien).

Au Canada, nous avons une loi qui s’appelle la Loi sur le multiculturalismeLa définition canadienne s’applique partout au Canada, y compris au Québec, et elle est équitablement applicable à nous tous.  Conformément à la Loi sur le multiculturalisme, le multiculturalisme :

  • permet aux Canadiens de conserver leur héritage ethnoculturel (comme bon leur semble),
  • permet à tout un chacun, sans égard à leur héritage culturel, de participer pleinement à la société canadienne, sans discrimination,
  • reconnaît les communautés qui ont contribué à bâtir le Canada, et il contribue à renforcer le développement desdites communautés.
    • (En termes pratiques, cela pourrait signifier le financement fédéral à la construction d’un monument qui rend hommage aux Irlandais qui ont perdu leur vie dans le naufrage du paquebot Empress of Ireland dans le St-Laurent, le financement du village du patrimoine culturel ukrainien en Alberta, le financement du site historique du Fort Chambly, ou le financement à travers le pays de divers festivals gastronomiques multiethniques ou de musique multiethniques).
  • augmente l’usage du français et l’anglais par toutes et tous, mais en même temps permet aux communautés culturelles de garder leur propres langues s’ils le souhaitent.
    • (C’est pour cette raison qu’il existe des programmes à financement fédérale à l’échelle du pays, afin d’offrir des cours de français ou d’anglais aux immigrants – étant entendu que les immigrants utiliseront la langue de la majorité (le français au Québec et en Acadie, et l’anglais ailleurs) au travail et à l’école, de même que leurs enfants qui grandissent dans la société canadienne. C’est aussi pour cela que nos institutions gouvernementales, telles nos hôpitaux, nos écoles, nos palais de justice et nos bureaux ne fonctionnent qu’en français ou en anglais (selon la région ou la province).  C’est aussi pourquoi les interactions publiques dans un cadre officiel ne sont offertes que dans ces deux langues, et pas dans d’autres, sauf dans certaines exceptions superficielles aux sujets anodins.  Les programmes de bilinguisme officiel, tel l’éducation d’immersion française pour les anglophones, tombent eux aussi sous cette bannière).

En un mot, cela couvre déjà la grande partie de quoi consiste le multiculturalisme.  Au fond, ce n’est pas compliqué du tout.  Il n’y a rien de sournois, et il traite surtout aux sujets qui n’ont rien de “controversé”.  À la base, le Canada permet aux gens à vivre tout simplement, comme le ferait toute personne – et tout comme nous et nos voisins en souhaiterions vivre au quotidien.

Pour la grande majorité des immigrants et leurs descendants, cela signifie dans la pratique la notion de ne pas s’en servir des lois “injustes” contre ceux qui désirent vivre à leur façon.  Cela veut dire que des mesures extrêmes ne seront pas appliquées injustement contre les immigrants s’ils souhaitent retenir certains aspects de leur identité (j’entends par cela que le gouvernement ne peut pas s’en servir des amendes, des peines de prison, ou encore pire pour menacer les immigrant dans l’hypothèse qu’ils font des choses aussi innocentes et inoffensives telles que parler leur langue entre eux, ou de conserver des traditions culturelles dites normales et inoffensives).

Cela veut aussi dire que nous ne dirons pas aux immigrants qu’ils devront abandonner leurs coutumes, et dans la mesure du possible, nous accommoderons leurs coutumes parce que nous reconnaissons qu’ils ont eux aussi un rôle à jouer dans l’édification du pays.  Qu’il s’agisse d’accommodements simples et faciles, ou de mesures qui ne coûtent rien, ces accommodements généralement ne sont pas censés imposer un fardeau pour la société.  À titre d’exemple, les villes peuvent délivrer un permis de construction pour un nouveau temple sikh, un organisme peut louer un centre communautaire à un groupe chinois pour qu’il puisse célébrer le nouvel an chinois, des cafétérias d’écoles peuvent offrir des repas sans porc comme option aux étudiants musulmans, etc.  Toutes ces mesures sont très simples à implanter, et elles sont très raisonnables – mais aussi très naturelles.

Vous pouvez rétorquer que ces mesures vont de soi.  Mais il faut se rappeler que ces genres de libertés de base ne sont pas permis dans certains pays (en fait, elles ne sont pas permis dans beaucoup de pays).   Dans plusieurs pays, des musulmans ne peuvent pas prier selon leur religion et ils sont forcés à manger du porc dans les prisons et dans les écoles. Dans d’autres, il est interdit aux minorités ethniques de parler leur langue dans les lieux publics, dans les écoles ou dans les hôpitaux (ou même d’apprendre leur propre langue en école ou à l’université – une situation qui existe toujours dans certains régions en Europe de l’ouest même), et des gens ordinaires sont interdits de se convertir à une religion quelconque.  D’ailleurs, on interdit la délivrance des permis de construction si l’usage serait aux fins considérées culturelles ou religieuses, et dans certains pays, les regroupements des minorités ethniques sont interdits (c’est-à-dire les festivals gastronomiques multiethniques ou de musique multiethniques seraient strictement interdits).  La plupart des points que je viens de mentionner souscrit au concept d’assimilation (une idéologie complètement à part et très restrictive).

Dans de tels pays (parmi lesquels le Canada en compte de proches “alliés” et de “partenaires stratégiques”), ces personnes peuvent être condamnées à de lourdes amendes, voire à des peines d’emprisonnement, ou même pire tout simplement parce qu’ils participaient dans des activités qui seraient considérées normales au Québec et au Canada.  Nous, comme Québécois et Canadiens, nous pouvons nous aussi se voir passibles de lourdes peines si nous voyageons dans ces pays et si nous engageons dans des activités aussi anodines que de manger un repas de Noël avec des amis, de boire une bière, ou de porter des vêtements qui seraient considérés normales dans les rues de Drummondville ou Fredericton.

Alors, en bref, il n’y a rien de mauvais ou rien de choquant au sujet du multiculturalisme.  En termes simples, il fait en sorte que d’autres sont traités comme vous aimeriez qu’ils vous traiteraient si vous alliez vous déplacer dans un autre pays.  Un seul mot résume cette notion : “liberté”.

Là où les affaires deviennent floues, et où le publique a l’habitude d’entendre qu’il existe des problèmes concernant le multiculturalisme, il s’agit plutôt de rares cas isolés.  Dans ce même esprit, ces questions n’ont pas trait à la grande majorité des immigrants ou groupes minoritaires au Canada.  Cependant, puisqu’elles impliquent des cas plus rares, les médias parfois leur accordent une attention disproportionnée et excessive.  C’est pourtant précisément de cette façon que des petits récits deviennent instantanément et injustement une tempête dans un verre d’eau de proportions sensationnelles – au point même que certaines gens s’en servent des exemples médiatiques pour déclarer que le multiculturalisme est un échec total et irréparable.

Un des cas qui me vient immédiatement à l’esprit, c’est celui du policer sikh qui a pu porter son turban en uniforme avec l’approbation de la GRC (la Gendarmerie royale du Canada).  La GRC a trouvé une façon d’intégrer le turban dans l’uniforme de police.  Porte-il atteinte à une personne d’une façon quelconque?  Entrave-t-il l’exercice des fonctions de l’agent?  La réponse aux deux questions est non.  Heurte-il la susceptibilité de certaines personnes?  Pour la majorité des Canadiens, la réponse serait non, mais il risque d’y en avoir certaines qui ne seraient pas confortables.   On est mieux de laisser aux psychologistes la question pourquoi il pourrait froisser les esprits de certains (malgré tout, ce sont les psychologistes qui se spécialisent dans la question pourquoi il existe des gens qui se voient facilement perturbés).  Mais au fond, la GRC a reconnu la notion : “Traitez les autres comme vous voudriez vous-même être traité.”  Par conséquent, la décision de la GRC de permettre des officiers sikhs de porter le turban avec leur uniforme s’inscrivait dans l’esprit de la définition du multiculturalisme.

Dans ce même exemple, la réalité est celle-ci : un individu, qui se trouve à être aussi un sikh, a répondu à l’appel du devoir.  En raison de ce sens du devoir, cette personne voulait participer pleinement à la société, en tant que Canadien.  Il a donc décidé de se joindre à la GRC afin de protéger ma vie, ainsi que la vôtre.  S’il s’avérait nécessaire, il s’est dit prêt à sacrifier sa propre vie dans l’exercice de ses fonctions au nom de la sécurité et de la protection des Canadiens (encore, vous et moi).  J’en suis convaincu que si un jour il sacrifice sa vie pour protéger la vôtre, vous n’allez pas dire “J’aurais souhaité qu’il aurait enlevé son turban avant de sauver ma vie!”  Il faut garder les choses en perspective.  Tout ce qu’il a demandé en contrepartie, pour s’être joint à la GRC, était de pouvoir garder son turban dans le cadre de ses fonctions.  Et nous lui avons répondu oui.  Il est émouvant de penser qu’il croyait pouvoir, en tant que sikh, participer pleinement à la société canadienne, au point de se joindre à la GRC.  On y était reconnaissant, et on l’a accommodé.  Vu sous cet angle, c’est la preuve que le multiculturalisme marche.  Ce sont ces genres d’idéologies qui nous permettent de nous rassembler – tous ensemble – comme pays qui croit à l’inclusion.

Interculturalisme

La politique officielle du gouvernement du Québec est celle qui s’appelle l’interculturalisme”.  Il s’agit d’une variation de la même idéologie partagée à la base avec le multiculturalisme.  Alors, les deux sont très semblables, mais la principale différence étant que l’interculturalisme est présenté un peu différent, avec l’accent mis plus sur l’intégration, et bien sûr, il porte un “nom” différent.  La définition de la version québécoise, toute comme celle du fédérale, est bref et facile à comprendre.

Somme toute, l’interculturalisme :

  • invite aux groupes minoritaires de conserver leur héritage au Québec,
  • invite aux groupes d’exprimer leurs propres valeurs, et de vivre ces valeurs au Québec,
  • encourage les interactions entre les minorités ethnoculturelles, et entre la culture majoritaire francophone au Québec,
  • affirme que la langue commune du Québec est le français, et qu’elle en demeurera ainsi.

Voilà ce que c’est, en gros.  Tout est simple et court, il paraît non compliqué, et c’est une politique très ouverte.

Les similitudes entre le multiculturalisme et l’interculturalisme:

  • Étant donné que le Québec est une société francophone d’immigrants issus de divers horizons et d’origines différentes, il est par conséquent nécessaire que les immigrants doivent se conformer à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (qui, soit dit en passant, a servi de modèle pour la Charte canadienne des droits et libertés – la raison pour laquelle les deux sont très semblables et complémentaires). Les deux concepts impliquent que les immigrants contribuent à édifier le Québec (du point du vue social, et en ce qui concerne la langue et les coutumes) grâce à une collaboration avec le peuple du Québec.
  • Appliqué de façon globale et intégrée, la gestion du multiculturalisme au Québec va de pair avec l’interculturalisme québécois. Les deux idéologies ne sont pas des objectives antagonistes, et il n’y a pas d’affrontement idéologique (par ailleurs, jusqu’ici, rien ne permet d’affirmer que le contraire ne soit prouvé).
  • Les deux sont des idéologies pluralistes.
  • L’interculturalisme, tout comme le multiculturalisme, ne souscrit pas à une politique d’assimilation (personne n’est menacé par des amendes ou peines d’emprisonnement, et ce n’est pas prétendu qu’on doit rejeter son identité ethno-cultural afin de devenir exactement comme les Québécois ou Canadiens de souche. Tout ce qu’on demande, c’est qu’ils s’intègrent à la société – ce qui est jour et nuit face à l’assimilation).

Différences entre le multiculturalisme et l’interculturalisme:

  • Le Canada, à l’exception du Québec, ne compte pas de programmes d’apprentissage de langue institutionnalisés afin d’expressément intégrer les immigrants à la société majoritaire (Le Canada anglais compte des programmes tels que le CLIC – Cours de langue pour les immigrants au Canada. Cependant, comme Andrew Griffith a souligné dans la section des commentaires de mon billet Le Multiculturalism redéfini?, les immigrants au Canada anglophone traditionnellement s’intègrent eux-mêmes à la langue anglaise, et l’adoptent naturellement comme la lingua franca”. Par contre, au Québec ce n’est pas forcément le cas que les immigrants adoptent le français comme la lingua franca de la société.  Désormais, le Québec exige que les immigrants suivent une formation linguistique en français dans certaines circonstances).
  • L’Inteculturalisme vise à contrecarrer l’attrait de s’établir au Québec sur la base des forces attractives que s’offre aux immigrants le multiculturalisme (c’est à dire, d’empêcher l’établissement au Québec de ceux qui pense pouvoir s’y établir sans devoir apprendre le français, puisque le multiculturalisme est moins axé sur une intégration linguistque forcée). Par conséquent, l’interculturalisme contient des dispositions supplémentaires d’intégration plus explicites, et dont le but est plus concret et plus immédiat.  Ces derniers éléments de l’interculturalisme vont au-delà des points que partagent les deux idéologies ensemble.  Pourtant, cet élément d’intégration plus prononcé de l’interculturalisme ne va pas aussi loin que l’assimilation.  Du même coup, il n’est pas aussi souple que le multiculturalisme.
  • Le multiculturalisme facilite une intégration bilingue (hors Québec), tandis que l’interculturalisme “dirige” les immigrants vers le français et une intégration dans la société francophone au Québec (sans aucune “canalisation” vers l’anglais).
  • L’Interculturalisme cherche à assurer la “sécurité linguistique” du Québec, et ce dans différents domaines de la vie (le travail, l’éducation, et le gouvernement). Ces mêmes politiques ne sont pas nécessaires (et n’existent pas) dans les mécanismes ou dans la “quincaillerie” du multiculturalisme ailleurs au Canada.  La raison en est que l’anglais ailleurs au Canada n’a pas besoin d’être protégé car il n’est pas menacé en l’absence des politiques de protection de langue.

Si nous examinons quelques-unes de ces comparaisons en termes d’aides visuelles (très abstraits), elles pourraient ressembler ainsi :

Graphique 1 : Sur un échelle parallèle, la graphique ci-dessous vous offre un aperçu comment le multiculturalisme et l’interculturalisme sont compatibles :

fr.mc-ic.1

Graphique 2: Sur une échelle parallèle, la graphique ci-dessous vous offre un aperçu à quel point le multiculturalisme et l’interculturalisme partagent les politiques d’intégration des immigrants:

fr.mc-ic.2

 

Graphique 3 : Sur une échelle parallèle, la graphique ci-dessous vous offre un aperçu jusqu’à quel point les gouvernements ont de la souplesse et de la latitude politique afin d’attribuer des éléments d’intégration, en tant que politique durable, à l’implantation du multiculturalisme et de l’interculturalisme

fr. mc-ic.3

Il y a quelques jours, certains d’entre vous auraient peut-être lu mon billet Le Multiculturalisme redéfini?”.  Dans ce billet-là Andrew Griffith nous a offert quelques commentaires (ces commentaires se trouvent à la fin dudit billet).  En effet, M. Griffith est un des plus éminents spécialistes canadiens sur le sujet du multiculturalisme.  J’ai beaucoup apprécié ces commentaires, et je vous encourage donc à lire son blogue, Multicultural Meanderings (parfois il publie des billets en français).  Les sujets couverts dans son blogue constituent une lecture très intéressante.

Le blogue à M. Griffith, Multicultural Meanderings, comprend une grille (ci-dessous) très instructive.  Elle fait la comparaison de plusieurs éléments partagés par le multiculturalisme et l’interculturalisme.  D’ailleurs (qui serait sans doute d’intérêt aux Québécois), c’est une grille à laquelle il a travaillé ensemble avec Gérard Bouchard (le frère de Lucien Bouchard), un des coprésidents de la Commission Bouchard-Taylor.  Cette grille est directement liée aux sujets en question, et je tiens à remercier M. Griffith pour l’autorisation d’utiliser sa grille.

Cliquer afin d’agrandir la grille

fr.mc-ic

Dans mon dernier billet, M. Griffith a commenté que le gouvernement Conservateur est en train d’accorder un degré plus élevé au côté discrétionnaire de l’intégration du multiculturalisme (voir la graphique 3) – c’est-à-dire qu’il est en train de produire un effet de levier pour faire en sorte que le multiculturalisme puisse pencher sur ses propres mécanismes pour mieux intégrer les immigrants.

Dans mon billet “Le Multiculturalisme redéfini?”  j’ai souligné que la définition du multiculturalisme, telle que définie récemment par Justin Trudeau, semble vouloir pencher plus vers un intégration accrue des immigrants elle aussi (pas loin du point de vue des Conservateurs mêmes).

Ce degré accru d’intégration n’est certes pas incompatible avec la position propre du Québec, tel qu’appliqué sous forme d’interculturalisme québécois.  Je crois bien que les positions des Conservateurs et des Libéraux fédéraux, qui penchent de plus en plus vers l’intégration des immigrants, font en sortes que le multiculturalisme canadien est maintenant plus compatible avec l’interculturalisme québécois, plus qu’à toute autre époque de l’histoire moderne du pays.

Dans le billet “Le Multiculturalisme redéfini?” j’ai fait le point de dire que la différence entre le multiculturalisme et l’interculturalisme n’est pas aussi grande que certains nous laissent croire.  On pourrait même les voir comme deux idéologies complémentaires, voire symbiotiques – les deux qui travaillent ensemble pour répondre aux besoins du Québec.  Dans des zones où le multiculturalisme ne satisfait pas tous les besoins du Québec, l’interculturalisme est ensuite appliqué afin d’ajouter une couche supplémentaire pour faciliter un niveau d’intégration encore plus accru – tout en étant conforme aux réalités spécifiques du Québec.

Suite à ce billet, je vous offrirai un autre qui portera sur certains aspects les plus controversés du multiculturalisme et de l’interculturalisme, notamment sur “les accommodements raisonnables” – une question qui a tendance à soulever les passions, non seulement au Québec, mais ailleurs au Canada aussi (mais comme vous allez voir, ces aspects plus controversés ne sont pas insurmontables).

À très bientôt!

————————————————————

COMPLETE SERIES:  MULTICULTURALISM AND INTERCULTURALISM (8 POSTS)


Leave a Reply (Comments shall appear when approved - see "about" section)